« Ma cousine Karine ? Oui je l’aime beaucoup ! À chaque fois qu’elle venait, on jouait à des jeux de rôles. Soit sur l’ordinateur si on était que deux, soit dans ma chambre, s’il y avait d’autres amis. Elle aimait toujours jouer des magiciennes. Des fois, Harris venait aussi, mais lui il n’aime pas jouer du tout à part à ces jeux de cartes débiles. Il est sympa, mais il n’est pas drôle. Avec lui c’est toujours : sois précis ! Qu’est-ce que tu traînes ! Bouge-toi le cul ! Par contre, il fait peur aux autres à l’école. C’est super bien ! Quand il y a un problème, je lui demande de venir me chercher et là ; plus personne ne m’embête. Ils savent tous que c’est un soldat et qui peut leur mettre une sacrée raclée. En tout cas, Karine me manque… C’est ma meilleure cousine. Elle était toujours là pour m’expliquer plein de trucs sur tout. On s’amusait à faire des tests de Rorschach avec des papiers quand j’étais plus petit. On mettait de l’encre toujours de partout, ma mère devenait folle. Enfin… Je ne sais pas ce qui c’est passé. Ça fait des semaines que l’on a pas de nouvelles d’elle, ni de Harris, d’ailleurs. Ma mère dit que la police les cherche depuis un moment, mais ça ne donne rien. D’après ce qu’ils ont trouvé, ils seraient partis assez vite pour la montagne. Karine aimait faire des randonnées et un peu d’escalade parfois, mais ça fait presque un mois maintenant ! Harris aussi ne s’est pas présenté à la caserne et il reste introuvable. L’inspecteur de police a dit qu’ils ont quand même retrouvé un guide il y a une semaine. Le type disait qu’ils les a accompagnés avec deux autres types un peu bizarres. Il paraît qu’ils voulaient explorer un coin dans le glacier pour trouver un mythe ou un truc de ce genre. J’ai rien compris. Tout ce que je sais, c’est que la police a envoyé un hélicoptère dans la zone et qu’il n’y a absolument rien. S’ils sont partis à la montagne et qu’il y a eu un accident, ils doivent… être morts. C’est affreux de ne rien savoir. »
Simon Holtz
« Si je sais où est Dubois ? Vous vous foutez de moi ? Ce connard est venu ici dans mon labo et m’a volé mes prototypes… Comment ça « Je les lui ai prêté selon vos sources ? » Oui bon, vous savez ce que c’est… Il m’a proposé de faire des essais et j’ai besoin de résultats sur le terrain si vous voulez que je les mette au point. Je vous rappelle que ces recherches sont illégales ! Je risque mon poste et bien plus !
Franchement, je sais pas où il est, pas la peine d’être grossier. C’est vrai je les lui ai prêtés pour deux ou trois jours. Il devait les tester et me faire un rapport. Quand j’ai vu qu’il donnait pas signe de vie après une semaine, j’ai pris deux jours de congés et je suis allé chez lui pour voir ce qui se passait. Vous ne pouvez pas dire que je ne prends pas notre accord au sérieux. Hein ? J’ai trouvé des scellés sur la porte de son appartement. La police avait déjà fait une descente. Vous n’avez rien à voir là-dedans, non ? Bon, tant mieux. Qu’est-ce que j’ai fait ensuite ? Ben, je me suis barré et vite. Je veux pas d’ennuis avec les flics. Il a peut-être tué quelqu’un avec mes fusils, mais une technologie de ce genre… Ce serait passé au journal à la télé. Oh bordel ! S’ils le retrouvent avant nous, on est cuits. Et s’il les avait revendus à quelqu’un ? Écoutez, ça va trop loin cette histoire je vous rends l’arg… Hé non ! Attendez ! Qu’est-ce que vous faites là ? Je vous ai dit tout ce que je savais ! NON ! »
Bruits de lutte dans un laboratoire puis son de strangulation d’un homme.
Enregistrement audio du réseau de surveillance du couloir d’accès 2B, laboratoire 4. Victime présumée : Dr. Martial Bloch.